Birdland (Joe Zawinul)

4.00

composer : Joe Zawinul

Versions:

  • Instrumental

Accordage:

  • Standard
  • Matched Reciprocal

Audio:

  • Audio mp3
Catégories : ,

Description

Birdland

Joe Zawinul

Sorti en 1977 sur l’album “Heavy Weather” Birdland est sûrement le morceau le plus célèbre de Weather Report. Cela tient à sa mélodie qui nous reste en tête en 5 minutes, à l’introduction toute en harmoniques artificielles de Jaco Pastorius, à cet équilibre incroyable entre complexité et simplicité évidente. Il est un des rares morceaux du groupe à être devenu un standard de jazz et a été repris par énormément de groupes. Entre autres : Buddy Rich, Maynard Ferguson, Manhattan Transfer, Quincy Jones (sur l’album “Black on the block” avec un all stars incroyable : Ella Fitzgerald, Miles Davis, George Benson …) et même ……. Phil Collins.

Le titre vient évidemment du célèbre club de jazz de New York, lui- même venant du surnom de Charlie Parker (The Bird).

Ce morceau représente le chalenge ultime pour bon nombre de joueurs de Stick. Citons entre autres les versions de Bob Culbertson et Jim Lampi.

Quelque soit votre niveau c’est un morceau très intéressant à travailler. Vous pouvez n’en prendre qu’une partie si l’ensemble vous semble inabordable. Beaucoup de passages sont extraordinaires à travailler au Stick en terme d’indépendance.

Commencez par exemple par l’intro et le A, pas très difficile, et qui vous permettront de rentrer dans l’univers du morceau.
Elle est composée de la ligne de basse synthé et de la mélodie jouée par Jaco en harmoniques. Ce qui ne sera bien sûr pas le cas sur le Stick mais c’est une très belle mélodie à faire chanter.

Les choses sérieuses commencent à la mesure 11 avec le 2° thème en double note. Observez bien comment chaque main s’emboîte avec l’autre. C’est un des secrets de ces partitions, de tout avoir “sous les yeux”. Travaillez le passage lentement pour bien décomposer la rythmique entre les deux mains. Ce ne sont que des croches, ce n’est pas injouable !

A la mesure 19 un peu d’air, il faut bien souffler. J’ai laissé volontairement peu d’indications car sur la version originale ces passages sont surtout composés de “fills” d’improvisation des divers musiciens. À la lettre B (mesure 23) le gimmick de basse synthé rentre. Regardez comment la basse de Jaco s’intercale dedans à partir de la mesure 27. Tout cet échange se poursuit jusqu’à la mesure 45 et la reprise mythique de basse, que tout étudiant bassiste a travaillé dans sa chambre. Et paradoxalement, ce trait, à cause de l’accordage en quinte, est plus facile à jouer au Stick qu’à la basse.

Nous arrivons à la lettre C (mesure 54), qui constitue un peu le refrain du morceau. D’inspiration très jazzy pensez la main droite comme des cuivres (très Ellingtonien) et la main gauche comme une vraie walking bass. Zawinul a expliqué dans des interviews que le thème avait été écrit comme un exercice d’harmonie sur les basses étrangères – cela sonne plutôt bien pour un exercice. Encore une fois travaillez lentement pour bien placer les mains ensemble.

A la mesure 67 une ligne de basse très rock sur laquelle vient se greffer un autre thème de synthé basse. Puis à la mesure 76 deux mesures en boucle de descente chromatique d’accords 7/b9 qui constituent le support du solo de sax de Wayne Shorter. Evidemment, jouer sur cette grille est un enfer, mais concentrez-vous sur le fait de bien exécuter la partie. Les doigtés sont parallèles mais ce n’est vraiment pas évident.

Retour au signe, donc nous refaisons des parties déjà vues. Mais la forme est plus courte et enchaine sur la coda qui est le refrain en boucle.

Voilà nous sommes arrivés. Encore une fois compte tenu de la difficulté du morceau prenez votre temps. Ne vous découragez pas. Travaillez partie par partie. Laissez-le reposer, revenez dessus plus tard. C’est un travail de longue haleine. Mais ça vaut la peine de s’accrocher car même si vous ne le jouez jamais en concert, ce morceau constitue un magnifique exercice d’indépendance des deux mains. Un peu comme si vous aviez Zawinul dans la main droite et Pastorius dans la main gauche 😉 .

C’est aussi pour cela que le Stick est magique.

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